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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 23:12


Salar d'Uyuni, sud-ouest de la Bolivie. Plus grand desert de sel au monde, situe a environ 4000 metres d'altitude. Pas assez de mots pour decrire la beaute des lieux, ces paysages hallucinants aux frontieres du reel.
Trois jours d'excursion avec mes compagnons de voyage andalous Toni et Elvira...

Entre le blanc a perte de vue, des lagunes peuplees de flamants roses, des volcans plus majestueux les uns que les autres...
Bref, je crois bien qu'aujourd'hui les photos remplaceront  facilement les mots. Il y en a plein de nouvelles, un peu en vrac, mais vous les trouverez bien...

Petite etape au Chili, avant de reprendre la route pour l'Argentine...
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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 22:47


Bienvenue à Potosi, 4060 mètres d'altitude. De nombreux bâtiments somptueux, vestiges d'une époque durant laquelle la ville était la plus riche et la plus peuplée au monde... Son bonheur, ou son malheur (tout depend du point de vue), Potosi le doit à l'imposante montagne qui veille sur elle. Le "Cerro rico", qui regorgeait autrefois d'un métal bien precieux : l'argent. Aujourd'hui, la source s'est tarrie; mais les nombreuses mines qui ont transformé la montagne en gruyere continuent de fonctionner. Des mineurs viennent tous les jours s'enfoncer dans l'obscurité pour trouver quelques mineraux en échange d'un salaire de misère.

La visite d'une de ces mines reste une expérience inoubliable. Première étape : le marché des mineurs. On y achète quelques présents pour les travailleurs : des feuilles de coca, des cigarettes, des boissons, ou encore... de la dynamite ! Certainement un des seuls endroits au monde ou elle est en vente libre...

Direction ensuite la mine... L'entrée dans les entrailles de la terre est à couper le souffle. Claustrophobes, passez votre route ! Des couloirs étroits, le casque qui cogne contre la pierre, seulement eclairés par la lampe frontale. Pour oublier l'altitude et se decontracter, on mache des feuilles de coca tout du long...

Au milieu de la visite, petite pause devant "el tio" ou "el diablo", consideré par les mineurs comme le maître des lieux... Quelques offrandes lui sont faites. De la coca, une petite clope dans le bec, ou encore de l'alcool à... 96 degrés ! Alcool qui, une fois offert au diable, il faut bien sur boire en compagnie des mineurs. A dix heures du matin, ca réveille !

Les moments les plus poignants de ce voyage souterrain restent bien sûr la rencontre avec les mineurs. Ces derniers vivent dans des conditions déplorables. Des journées entières seuls dans le noir, des gosses de douze ans qui manient déjà le marteau, et ces produits toxiques qu'ils respirent à longueur de temps... Espérance de vie d'un mineur ici : 45 ans...
On y a passé deux heures... Ils y laissent leur vie...


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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 14:00

 

Vendredi dernier. Lever matinal avec Toni et Elvira, le couple d'Espagnols rencontre a Lima et retrouve la veille dans la ville de Sucre. Direction le terminal des bus et camions des alentours. On arrive a choper un bus. Il ne part qu'a 9h, mais il faut arriver a 7h pour esperer obtenir une place. Un vrai bordel, mais premiere mission reussie : on va pouvoir rejoindre la cordillere de los Frailes, ou l'on souhaite passer les trois prochains jours. Le bus est rempli a rabord, tout le trajet debout pres de la porte d'entree... Comment faire rentrer cent personnes dans un vehicule qui ne peut n'en accueillir que cinquante ? Demandez aux Boliviens, ils ont la reponse...

Apres deux heures de pistes, on descend du bus (bien contents) au petit village de Chataquilla. D'ici, deux heures de marche sur un ancien chemin inca nous mene a Chaunaca, notre premiere etape. Un village d'a peine cent habitants perdu dans les montagnes et isole du reste du monde.

Premiere chose a faire en arrivant : trouver un toit pour la nuit... On nous dit d'aller voir la medecin du bled. Elle nous ouvre la porte du centre d'information de la region. Et nous autorise a prendre deux matelas tout pourris dans le poste de sante du village. On lui avait aussi demande si on pouvait manger quelquechose le soir, mais elle a visiblement oublie... On a des biscuits... Heureusement le midi, une gentille meme est allee nous chercher des oeufs dans son poulailler et nous a vendu quelques tomates...

On reprend la route le lendemain a l'aube. Cinq heures de marche nous attendent pour rejoindre le minuscule village de Maragua, encore plus pomme que le precedent. Il faut d'abord franchir une riviere, on ne sait pas trop quelle est la profondeur. Un mome qui joue sur la rive nous montre que c'est possible... C'est ensuite une marche eprouvante, en plein cagnard sans un seul arbre pour nous offrir un peu d'ombre. Et ca monte, et ca monte... La vue de Maragua apres cinq heures fait un bien fou...

Une fois arrive, il faut a nouveau chercher ou dormir. Mais il n'y a pas un chat dans le hameau. Et la moitie de la population ne parle pas un mot d'espagnol... De vieilles femmes en train de tisser nous montre finalement des maisons en pierre au fond du village et nous disent de trouver le senor Nicolas.

Bien sur, on ne le trouve pas... Mais la porte d'une maison est ouverte, un voisin nous dit d'y rentrer en attendant le proprietaire. Le coin est superbe, completement isole du monde. Soiree autour du feu, avec deux Italiens qui sont eux aussi venus se perdre ici.

Le lendemain, lever a 5h30. Des villageois nous ont appris qu'il y a des camions qui partent de Chaunaca ce matin, seule solution si on veut rentrer a Sucre aujourd'hui. C'est reparti pour quelques heures de marche... En descente cette fois-ci, ca passe mieux. Mais arrive a la riviere, petite surprise : elle a double de taille depuis la veille, il pleut depuis deux jours dans les montagnes. Un paysan bolivien nous fait clairement comprendre que ce n'est pas tres sur... Le village de Chaunaca est juste derriere, on a pas le choix il faut traverser. On chope des batons pour s'appuyer, on ote chaussures et pantalons, et c'est parti... De l'eau au-dessus de la taille, et une force qui empeche d'avancer normalement... Bien contents d'atteindre l'autre rive...

Apres 3/4 d'heure d'attente dans le village, un camion pointe le bout de son nez. Deux heures et demie de trajet epique, entasses, a devoir tenir en equilibre sur les routes de montagne... Un grand moment...

Trois jours parfois galeres... Mais trois jours extraordinaires...

 

 

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 18:05

 

Tarabuco, petit village perdu dans les montagnes a une heure et demie de minibus de Sucre (et seulement cinquante kilometres...). Quelques centaines d'habitants, essentiellement des Indiens, qui vivent de l'artisanat.

Mais ce dimanche, c'est l'effervescence. Le president de la Republique Evo Morales est venu presenter la nouvelle constitution qu'il espere faire elire par son peuple dans quelques temps.

La petite bourgade n'a jamais vu autant de 4x4 et de militaires dans ses rues. Toute la matinee, Evo a choisi la mairie comme quartier general. Le president socialiste reçoit. Pendant pres de trois heures, c'est un veritable defile devant les portes de l'edifice. Tout le monde veut aller porter son message "de la plus haute importance" au president, aller lui serrer la main, lui remettre une lettre, ou immortaliser ce moment par un beau cliche.

Pendant ce temps, les militants pro-Morales defilent dans les rues, scandant le nom d'Evo et des slogans a sa gloire. "Evo nuesto amigo, Sucre esta contigo !", ou encore "Evo si, Yankees no !" (on adore les Americains dans le coin...). Et puis, vers midi, la rock-star presidentiel sort de la mairie. Les cheveux remplis de confettis que des fans lui ont lance. Une belle pagaille s'organise autour du cortege militaire. Direction le stade de Tarabuco...

Enfin, stade, c'est un bien grand mot... Disons "mini complexe sportif", maxi bonde par les villageois qui ont delaisse leurs boutiques pour venir admirer le spectacle. Et quel spectacle ! Le president de la Republique enfile en effet le maillot bolivien frappe du numero 10, et en avant Guingamp !

Il se fait un petit match de foot en plein milieu du pueblo... Cinq contre cinq, sur un terrain de basket-foot-handball dont les "tribunes" sont pleines a craquer. Quarante minutes d'ambiance bon enfant, avec le president de la Republique... Des qu'il touche le ballon, des "Evo, Evo " fusent parmi les supporters. Le president decoche une grosse frappe qui atterrit sur la tete d'une grand-mere, le stade entier est mort de rire... En plein milieu du match, le sacre Evo s'arrete pour prendre une photo avec des mineurs des alentours qui sont venus l'encourager...

Politique spectacle ? Oui et non... Le Evo est un fan de foot et se paie un match des qu'il en a l'occasion... Et contrairement aux footings sarkozistes, les images du petit match ne seront pas diffuses en boucle sur les chaines boliviennes... Evo le socialiste a la forme sur les terrains de foot. On devrait peut-etre demander a Martine et Segolene de chausser les crampons pour se departager ?

 

 

 Evo Morales, numero 10, president du ballon rond

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 18:42

 

 Bienvenue a La Paz... Capitale la plus haute du monde. 3600 metres d'altitude. Une ville agitee et bruyante, gros changement apres la tranquille Copacabana et le paisible Titicaca. L'arrivee en bus depuis les hauteurs d'El Alto est tout simplement impressionnante. Une veritable cuvette, encastree au milieu de monts enneiges.

La Paz recele de quartiers plus fous les uns que les autres. Comme le "marche des Sorcieres", ou de multiples grands-meres indiennes vendent toutes sortes d'herbes et de melanges exotiques censes guerir toutes les maladies possibles et imaginables. On y propose aussi des peaux de serpents, des carapaces de tatous, ou encore... des foetus de lamas seches. "C'est pour faire des offrandes a la Pachamama (la mere terre)", me repond une gentille meme. Pourquoi pas...

Petit tour egalement dans le quartier d'El Alto, situe comme son nom l'indique sur la crete des montagnes qui entourent la capitale. Quartier populaire et coloree, paradis des contrefacons et du marche noir. Des Centaines de lecteurs DVD ou d'ecrans plats entasses dans de petites echoppes, etc... Ici, on ne s'offre pas une Playstation mais une "Funstation". Bien marrant, meme si on se la joue plutot discret dans le coin, certains habitants ne sont pas des grands fans des Gringos trop curieux.

Accroches sur quelques lampadaires, des mannequins faits de bric et de broc...  Pendus par le cou... "Ca sert a quoi ?" demande-je naivement a mon chauffeur de taxi. "C'est le sort que la population reserve aux voleurs et autres Cabrones. C'est pour les prevenir. La police ne peut rien faire. Il y a quelques temps, la population d'un village en a brule trois sur la place publique !" Sympa la justice a la bolivienne !

"Evo si !"

A tous les coins de rue de la capitale, des peintures, graffitis ou autres affiches qui rendent hommage au president Evo Morales. "La revolucion es possible. Evo si !", "Con Evo, nadie tiene miedo !", etc... Sacre Evo ! Depuis qu'il a ete elu en 2005 (premier d'origine indienne a diriger un pays en Amerique du Sud), le dirigeant  est l'objet d'un veritable culte de la part d'une partie de la population bolivienne. Les plus pauvres croient en ce president qui se presente en pull-over devant l'ambassadeur des Etats-Unis, les plus riches grincent un peu des dents quand le Evo s'affiche bras dessus bras dessous avec le Cubain Castro ou le Venezuelien Chavez.

En gros, ici, on l'adore ou on le deteste. Ca met en tout cas des couleurs sur les murs de La Paz...

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 23:11


Aurevoir Copacabana, place a La Paz. Trois heures et demie dans un bus bonde pour rejoindre la capitale.
Et la traversee du lac Titicaca... Aucun pont de construit. Il faut donc faire passer le bus sur un bateau, les passagers sur un autre. Tout un spectacle...
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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 23:41

Youhou ! Copacabana !  Le Bresil ! La plage, le soleil, les bikinis et la fete tous les soirs !
Euh... non, en fait... c'est une autre Copacabana... Rien a voir avec son homonyme bresilienne.
Certes il y a aussi une plage, la seule de Bolivie. Mais vu la temperature de l'eau, il faut etre soit completement fou soit vouloir a tout prix choper une pneumonie pour s'y jeter...

Non, ma Copacabana a moi se trouve a 3800 metres d'altitude, au bord du lac Titicaca, et a huit kilometres de la frontiere peruvo-bolivienne.
Et franchement, c'est un petit coin de paradis qui vaut bien le detour. Parfait pour se reposer apres la folie de Lima.
Le Titicaca est tellement magique...
Je vais donc trainer par la quelques jours, avant de reprendre la route en Bolivie. Et oui, j'avais initialement de partir vers le nord depuis Lima. Et puis j'ai change d'avis... Et ca peut encore changer...
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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 23:39

Apres deux jours de trajet depuis Lima, la Bolivie est enfin la... Notre taxi vient de nous deposer. Le Perou est derriere nous... La frontiere bolivienne juste en face...

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 17:12

 Et voila Lima ! Depuis quelques jours, place a la capitale peruvienne... Une ville a la reputation sulfureuse : dangereuse, sale, polluee, folle...  " Fais gaffe la-bas, me sort un chauffeur de taxi de Cuzco avant de partir. Il y a plein de Cabrones (des cons en gros) ! " Ne reste plus qu'a s'en faire sa propre opinion sur place...

Et finalement... c'est plutot bien ! Bon c'est sur, il faut mieux eviter de se balader avec un appareil photo autour du cou et eviter certains quartiers. C'est vrai aussi qu'il est bien difficile d'apercevoir un bout de ciel bleu avec le voile de fumee permanent... Que les interminables bouchons limeños ne sont pas une legende... Et que les chauffeurs de taxi et autres automobilistes offrent a nos delicates oreilles un concert de klaxons permanents...

Mais il y a une ambiance un peu folle qui regne dans cette ville. Et perso, je m'y sens bien. Les habitants sont loin d'etre des "Cabrones" et sont plutot prets a vous aider des que vous avez besoin d'un renseignement.
Trouver sa route dans la jungle des bus de toutes les couleurs est une aventure quotidienne bien marrante.
Et le spectacle des vendeurs de coupe-ongles, tournevis "magiques", bonbons a l'unite, ou autres objets en tout genre a tous les coins de rue et a chaque arret de bus vaut le detour...
Enfin bref, trainons un peu a Lima avant de reprendre la route vers le nord...


Ps : petite innovation aujourd'hui : une video prise dans un bus a Lima... rien d'exceptionnel, c'est juste pour changer un peu... par contre, les videos "similaires" (j'ai bien du mal a voir ce qu'il y a de similaire...) proposees apres la lecture ne sont pas de moi. Je tiens a preciser que je n'ai pas filme de string au Bresil !

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26 octobre 2008 7 26 /10 /octobre /2008 16:25


Malgre les touristes, une beaute a faire pleurer. Pas grand chose a ajouter...
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